Péon, personnage jouable dans
Warcraft III : le reigne du chaos,
Blizzard, 2002
Imac G5, Apple, 2004
Dans ce mémoire, j’aimerais circuler entre les différentes œuvres qui m’ont marquées tout en faisant un constat des possibilités qu’offrent la création numérique dans notre réflexion concernant notre société contemporaine et son rapport aux technologies.
J’ai toujours grandi avec les technologies et les technologies ont toujours grandi avec moi. Assez jeune, j’ai été initiée à la culture numérique et y ai même participé. J’ai eu mon premier ordinateur à 8 ans, un Imac sous OS X., et l’écran était plus grand que mon angle de vision. Vers mes 10 ans, j’étais inscrite sur plusieurs forums, et également à beaucoup de jeux en ligne. Cela m’a amené à 11 ans à être admin (administratrice) sous le pseudo de Shun-day (dame oiseau). Je ne me souviens pas avoir kické (banni) des personnes sauf dans le chat. Mon père, très averti par les questions de sécurité en ligne, m’a montré comment se créer un autre soi, un alter ego, un avatar, qui garderait ma réelle identité inconnue des autres internautes. Par exemple, ne pas mettre son vrai nom dans une adresse mail ou pseudo, ne donner aucune information personnelle comme mon âge, mon adresse. Je n’étais pas encore sur Facebook à cette époque. Mon père m’avait cracké Warcraft III. J’avais cette sensation d’être comme les super-héros ayant des identités secrètes à protéger, agissant dans l’ombre sous divers pseudonymes.
J’ai maintenant 24 ans et suis toujours autant attachée à cette culture numérique, qui s’est largement étendue en même temps que je grandissais. Au fil de mes nombreuses navigations, j’ai commencé à m’intéresser aux images plus précisément. J’ai commencé à prendre goût au photomontage, j'essayais de créer des hybrides humains-animaux ou humains-robots, pour apprendre à mieux me servir des logiciels de création assistée par ordinateur. Quand je suis entrée en études supérieures d’art, je me suis tournée vers les collages numériques. Je me suis construit au fil du temps une large bibliothèque d’images glanées sur le Net, avec laquelle j’élabore des paysages constitués d’associations d’images, des mondes alternatifs. Cela m’a amené à me demander pourquoi je trouvais les images aussi fascinantes et comment la culture internet dans laquelle j’ai baigné m’influence dans la perception de celles-ci.
Avec le développement des réseaux sociaux, nous nous identifions par de multiples profils. A travers ces identités numériques, il y a une volonté de s’écrire soi-même, de raconter quelque chose, d’avoir une présence numérique où l’on peut avoir des noms, apparences, personnalités différentes.
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